Anne Le Maître est doctorante à l’iPHEP (Institut de Paléoprimatologie-Paléontologie Humaine: Evolution et Paléoenvironnements) de Poitiers. Son sujet de thèse porte sur « Le labyrinthe osseux du plus ancien Hominidae connu, Sahelanthropus tchadensis dit « Toumaï » (7 Ma, Tchad). Reconstruction 3D, anatomie comparée ; Recherche de signaux évolutif, phylogénétique, locomoteur, écologique et comportemental«
Anne Le Maitre nous a présenté un témoignage sur les applications de la microtomographie X en paléontologie.
La tomographie est utilisée pour mieux connaître l’évolution des espèces biologiques en comparant des éléments d’anatomie d’espèces fossiles à ceux des espèces actuelles. Cette technique est adaptée à l’étude des fossiles car elle permet d’observer une structure interne sans détruire l’échantillon, à haute résolution, à partir de contrastes liés à la densité des constituants. Les limites de cette technique pour la discipline sont liées à un faible contraste parfois entre le sédiment et l’os, ainsi qu’une résolution (10µm) parfois insuffisante. Un traitement informatique des images obtenues permet d’apporter des données quantitatives ou de reconstituer des objets déformés. Anne Le Maitre nous a donné quelques exemples d’études d’anatomie comparée :
- des dents pour reconstituer le régime alimentaire
- du moulage endocranien pour comprendre l’évolution du cerveau depuis les grands singes jusqu’aux Hommes.
- du labyrinthe de l’oreille interne pour comprendre la transition entre quadrupèdes et bipèdes grâce aux canaux responsables de l’équilibre